13 jours.
1962.
Un président États-Unien nommé John Fitzgerald Kennedy. Catholique. Blanc. "Démocrate".
Un président du Parti Communiste d'URSS nommé Nikita Khrouchtchev. Déstalinisateur.

Une île de 110 km² ; la plus grande des Antilles : Cuba.
À sa tête, un dictateur communiste nommé Fidel Castro.

En prémice de la crise, un débarquement raté, mandaté par la CIA, dans la baie des cochons, à Cuba.
En réponse, l'installation de missiles nucléaires à moyenne portée à Cuba, face aux États-Unis.

Après 12 jours de tension intense, les États-Unis annonceront – officieusement – le retrait de missiles Italiens et Turques. L'URSS accepte d'abandonner ses projets Cubains.

L'humanité est passée à deux doigts d'un hiver nucléaire.

Quelques heures.
26 septembre 1983.

Un président du Parti Communiste d'URSS nommé Leonid Andropov.
Un lieutenant colonel nommé Stanislav Yevgrafovich Petrov.

Une salle de contrôle à la Wargames.

En prémice de la crise, un jet États-Unien abattu par la DCA Russe.
Ordre donné aux soldats Russes de faire feu à vue.

Un missile signalé.
Petrov ne tire pas.

Un autre missile signalé. Puis un autre. et encore un autre.
Petrov ne tire pas. Il suppose, contre ses ordres, qu'en cas d'attaque États-Unienne il y aurait plus de cinq missiles.

Tension. Désobéissance.

Une fois le soleil couché, les echos disparaissent.
Petrov avait raison. Il sera limogé pour avoir désobéi aux ordres.

L'humanité est passée à deux doigts d'un hiver nucléaire.

Combien de temps ?

Un conflit local, entre Pakistanais et Indiens par exemple, correspond à une "petite" centaine d'hiroshima. Pourtant, leur explosion – et les incendies inhérents – libèrerait suffisamment de gaz carbonique et de particules carbonnées (suie) pour engendrer une chute de la température de presque deux degrés. Pour au moins dix ans.

Évidémment, la végétation aurait autant de mal à supporter ce refroidissement que le réchauffement à venir. L'humanité également.

Ah, j'oubliais. Il devrait y avoir – en sus – environ 15 millions de victimes plus ou moins directes des radiations. Selon les estimations. Mais moins que les victimes du refroidissement.