Relecture.
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Dans un article du journal LE MONDE de ce jour, on peut lire : Les feux domestiques contribuent pour une grande part à la pollution hivernale en Europe Bien sûr, je vous engage à lire l'article au complet, puis de revenir y lire un décryptage ici. Je n'en citerais que des extraits. La combustion du bois, des branchages et des feuilles dans les cheminées des particuliers, les jardins et les champs est responsable, en hiver, de 50 % à 70 % des émissions d'aérosols carbonés en Europe. Ces particules représentent environ 60 % des polluants en suspension dans l'atmosphère. nota : ce qui ramène la responsabilité des feux de biomasse à 28% de la pollution en suspension dans l'atmosphère. 1/4, donc. En outre, il faut garder à l'esprit que la "pollution carbone" est constituée de tous les composés carbonnés, dont le gaz carbonique et le méthane, pour une part, et les suies et autres aérosols pour une autre part. Ils ont utilisé principalement deux marqueurs : le carbone 14, et le lovoglusan, un sucre produit lors de la combustion de la cellulose. Ce sucre est effectivement généré lors de la pyrolyse de la cellulose, qui intervient juste avant la combustion. Autrement dit, à basse température. C'est le levoglucosan -- il y a une erreur dans l'article --. La pyrolise du bois produit des composés (levoglucosan, ammonique, ...) , qui sont brûlés lors de la seconde combustion de toutes les chaudières modernes. Malheureusement, je n'ai pas trouvé d'étude précisant la proportion de ce sucre dans les gaz de combustion des chaudirèes à granulés de bois, par exemple. On peut toutefois supposer que meilleur est le rendement de la chaudière ou du poële, moins il y a de levoglucosan. Cela inclut donc toutes les combustion de cellulose à basse température, et peut-être à haute température ? L'article ne précise pas si les feux à granulés et autres chaudières à double combustion génèrent des sucres. Enfin, nous passons aux deux derniers paragraphes de l'article : Les feux domestiques et agricoles sont très polluants car, à ce jour, "aucun effort n'a été fait pour les contrôler, contrairement à la combustion des combustibles fossiles utilisés dans l'industrie ou l'automobile, qui est soumise à des règlementations". Pour réduire cette pollution domestique et agricole, qui engendre des troubles respiratoires et des cancers du poumon, il faudrait interdire ces feux. Ce qu'ont déjà fait la Suisse et l'Allemagne pour les brulis, tandis que d'autres pays règlementent les feux de cheminée. Christiane Galus Article rédigé sous un titre accrocheur, mais les feux "domestiques" incluent aussi les feux agricoles de champs, résidus d'élagage, de jardins et autres brûlis sauvages. En diagonale, on lit que la combustion de bois d'arbre (ce qu'ils nomment la combustion de biomasse) est nocive pour la qualité de l'air. En ces périodes de réchauffement climatique, pollution de l'air signifie assez souvent CO² dans l'air, donc facteurs de réchauffement. Ainsi, les ceussent qui utilisent des chaudières et poeles à bois sont des dangereux pollueurs. L'auteur nous amène tranquillement aux deux derniers paragraphes de l'article : il faut interdire les feux à bois (et les feux agricoles sauvages). Oui, mais... on ne connait pas la proportion de ces brûlis sauvages et autres feux résultant de l'élagage des arbres. Or, ce sont des feux à basse température, à air libre. Les chaudières à granulés atteignent un rendement de plus de 90%, c'est à dire bien mieux que les chaudières à gaz ou à fioul. Nul doute que, à température identique, il y a au moins autant d'imbrulés dans une chaudière à hydrocarbures que dans une chaudière à bois. Enfin, cet article nous amène à penser que la meilleure solution pour ne pas polluer ni tuer son prochain à petit feu, c'est bien de se chauffer à l'électricité. Du moins, en apparence. En conclusion, je ne serais pas surpris de voir apparaitre prochainement une règlementation visant à interdire -- ou légiférer gravement -- les poëles et chaudières à bois. On commence à nous préparer à cette idée. L'énergie nucléaire, qui ne génère pas de pollution de l'air, a depuis un certain temps été citée comme solution idéale à l'indépendance énergétique de la france, et aux problématiques de pollution... tout en générant des déchets à plus de 100.000 ans. Alors que nous ne savons même pas gérer une société à 20 ans... nous nous prétendons capables de prédire l'avenir des 100.000 prochaines années... |
Thursday 13 December 2007 à 11h17
par ernest
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